Depuis la troisième République, trois cycles électoraux (2006, 2011 et 2018-19) se sont succédé tant bien que mal en République Démocratique du Congo.
A l’évidence, ces trois cycles n’ont pas que des forces mais aussi des failles comme en témoignent les rapports des différentes Missions d’observation électorale nationales et internationales. Mais, l’essentiel demeure que ces cycles électoraux semblent se consolider crescendo et traduisent surtout la volonté des Congolais de demeurer sur la voie démocratique, option levée en 2002 à Sun City (Afrique du Sud) à l’issue du Dialogue inter congolais.
Comme on le sait, la période des élections reste le moment fatidique où toutes les frustrations politiques, économiques et sociales latentes ainsi que divers conflits s’expriment et se cristallisent souvent en crises violentes et ouvertes.
C’est pour cette raison qu’un suivi efficient du processus électoral nécessite l’analyse de l’environnement politique, économique et social dans lequel s’organisent les élections pour alerter les parties prenantes sur d’éventuels disfonctionnements .
Sous cet objectif, les organisations de la société civile congolaises bénéficiaires du Projet de Renforcement des Initiatives de Suivi des Mécanismes Electoraux (PRISME) se proposent d’analyser régulièrement le contexte général du pays au regard de l’évolution du processus électoral en cours. Et la présente note de conjoncture rentre dans ce cadre.